L’accès au logement, développement urbain durable, liens sociaux, les circuits courts … L'habitat participatif offre des nouvelles perspectives aux collectivités
Face à ces grandes problématiques actuelles, les collectivités territoriales sont nombreuses à s’intéresser à l’habitat participatif. Une alternative prometteuse aux pratiques conventionnelles de la promotion privée et du logement social.
Accompagner la dynamique citoyenne
L'habitat participatif apporte des solutions alternatives citoyennes aux grands enjeux publics pour :
- rendre les logements abordables et lutter contre la spéculation immobilière,
- renforcer les solidarités de proximité,
- trouver des solutions d’habitat innovantes pour les personnes âgées,
- vaincre l’isolement et la solitude,
- agir contre le réchauffement climatique en favorisant les constructions écologiques et économes en énergie et en stimulant les comportements éco-responsables.
Porteuses d’une politique publique, les collectivités, des métropoles comme des zones rurales, ont donc un rôle important à jouer dans l’accompagnement des projets d’habitat participatif sur leurs territoires :
- en facilitant l’accès au foncier,
- en travaillant ensemble à la recherche de solutions opérationnelles
- en identifiant les freins à la faisabilité des projets.
Collectivités : 9 bonnes raisons (au moins) de soutenir l’habitat participatif
- Limiter l’étalement urbain : la démarche collective et les formes urbaines de l'habitat participatif sont compatibles avec l'impératif d'économiser l'espace et de limiter l'étalement urbain. La densité n'est pas subie, elle est mise au profit du lien social.
- Optimiser les déplacements : l’habitat participatif favorise l’organisation collective des besoins, privilégie les déplacements doux et met en place des solutions de co-voiturage ou de voitures partagées.
- Participer à la transition énergétique : l'approche bioclimatique de la construction et le recours aux énergies renouvelables, les comportements éco-responsables, la mutualisation des équipements, etc. sont autant de facteurs contribuant à la sobriété énergétique et à la diminution des GES.
- Faciliter l’accès à un logement de qualité : grâce à la mutualisation et à la participation des habitants, les projets d’habitat participatif offrent des logements de meilleure qualité, adaptés aux besoins réels des occupants pour un coût moindre de 15 à 20 %.
- Diminuer la production de déchets : la gestion collective d'un point de compostage sur site peut diminuer de 40 % la quantité des ordures ménagères à traiter par la collectivité. De plus, la prise de conscience collective des enjeux globaux et le contrôle social favorisent un meilleur tri.
- Favoriser la mixité sociale et générationnelle : à l’échelle du projet et du quartier. L’adéquation des logements aux besoins des occupants permet à un public large d’intégrer le projet : familles aux revenus modestes, personnes âgées, etc. La solidarité intergénérationnelle se renforce, l’accession sociale à la propriété est facilitée.
- Baisser les coûts du logement et de son entretien : à la construction, par la réduction des intermédiaires et l’application de principes constructifs économes en énergie ; comme pour la gestion des logements, assurée par les habitants.
- Réduire la dépendance aux services publics : la mixité et les connexions multiples entre les habitants fait émerger des nouvelles solutions pour les besoins du quotidien sans faire immédiatement appel à des services publics ou privés. L'entraide directe permet à la collectivité de concentrer ses efforts dans d'autres domaines où son intervention est indispensable.
- Pallier l’absence de promoteur et bailleurs en milieu rural : l’autopromotion permet de développer des opérations immobilières modestes (moins de 10 logements) jugées trop peu rentables par les promoteurs et investisseurs ou bailleurs sociaux.